Assurer la sécurité de soi et des siens est prioritaire sur tout autre besoin fondamental, car la peur est une émotion universellement neuro-physiologiquement pré-câblée dès la naissance qui est destinée à assurer et maintenir la survie.

Ainsi la sécurité des humains repose en premier lieu sur les liens qu’ils instaurent entre eux : couple, famille, amis, collègues… C’est pourquoi chaque personne exige (souvent implicitement) que son besoin de sécurité soit pris en compte dans la relation. Toute défaillance de l’autre à ce niveau est interprétée comme une trahison majeure et insupportable qui génère une émotion de colère plus ou moins intense.

Cette émotion se manifeste dès la perception d’un évènement inattendu, qui transgresse, des normes sociales, des standards (souvent les nôtres) ou qui blesse notre amour-propre. C’est la raison pour laquelle la colère est considérée dans le champ de psychologie comme une émotion fortement lié à la sphère sociale.

Il est à noter que la colère est souvent suivie de sentiment comme les remords, la culpabilité ou la honte, qui sont les bases de nos codes moraux et de nos notions de justice. En conséquence, elle est mal vue socialement ce qui favorise son inhibition et son expression plus discrète. (vengeance et représailles anonymes ou pics verbaux).