Le stress dans la relation de couple
L’idéaliste pense que le couple est le havre de paix pour récupérer d’une vie stressante. Mais la réalité est différente, le couple peut générer ses propres stress de l’intérieur.
Deux partenaires peuvent être très compatibles, complémentaires, faits l’un pour l’autre et générer une relation malsaine qui peut les mener à vivre un enfer relationnel constitué de remarques ironiques, grinçantes, blessantes visant à rabaisser, humilier ou encore sous une forme différente de silence … générateur de stress.
L’inverse est aussi vrai, certains couples peu riches et peu compatibles peuvent être liés par une relation très nourrissante qui génère une grande estime mutuelle, et qui va avec le temps permet de développer un véritable « bonheur d’être ensemble ».
Un précepte à retenir ici : Le couple est avant tout le fruit d’une relation, un lien, et il ne peut être en aucun cas le produit ou le résultat de l’addition de deux personnalités.
Explication : la logique individuelle et singulière de chaque personne ne correspond pas à la logique de la relation. En effet, la logique de la relation ignore les intentions, les sentiments, les valeurs, les croyances, les représentations de chaque protagoniste.
Ainsi la relation va se structurer au cours du temps selon la nature et la forme de la communication, c’est-à-dire des messages (langage et paralangage) échangés entre les partenaires. Nous pouvons nous aimer (sentiment interne à chacun) et nous dire des méchancetés qui détériorent la relation (actes relationnels).
Exemple volontairement cavalier :-) : « Idiote, tu ne comprends pas mon amour qu’il y a derrière mes remarques pour t’aider à penser de façon intelligente ».
Dans la relation humaine, les actes inducteurs de stress concernent toutes les phrases lapidaires qui commencent bien souvent par « tu … » et qui indiquent une appréciation, un jugement à caractère prétendument objectif sur l’autre ou ses actes liés implicitement à des normes et/ou des valeurs (bien souvent spécifiquement les nôtres).
Reconnaissons-le : l’intention du juge est bien souvent bienveillante, et généralement c’est par pudeur que nous formulons sous forme de jugement une opinion personnelle, pensant ainsi ne pas révéler nos sentiments ou encore exprimer nos besoins.
C’est par méconnaissance de l’impact négatif sur la relation que nous utilisons ce subterfuge, une ruse utilisée pour masquer notre déception, notre estime ou notre amour. Mais quelle peut être la raison de nous protéger ainsi si ce n’est celui du risque d’être bafoué, ignoré, moqué piétiné par la réaction de l’autre ?
Il apparaît ici une faille éducative signifiante qui se caractérise par l’incapacité à exprimer ses besoins et ses sentiments qui s’apparentent à une faille dans l’affirmation de soi.
À titre d’exemple, il est préférable de formuler : « Je ne me sens pas compris »que « Imbécile, tu ne comprends rien », « J’aime ta tenue vestimentaire » que « Tu es bien habillé », ou encore « Je suis séduit, captivé » que « Tu es séduisante ».
Ainsi en quelques mots, l’affirmation de soi c’est se reconnaître comme un être qui a des capacités à participer aux échanges sociaux, d’accepter d’avoir de la valeur et donc d’être digne d’être aimé. De respecter ses droits et ceux des autres. D’être responsable de ses opinions, émotions, sentiments et besoins, sans se laisser intimider. Enfin, chercher intentionnellement à entretenir des rapports clairs et sereins fondés sur une communication paisible. (Voir pratiquer la Communication Non Violente (CNV) basée sur l’expression ouverte des besoins).
Pour conclure, j’invite les professionnels psys qui souhaitent travailler avec des outils innovants, notamment, avec les émotions, les sentiments, et les besoins, à venir découvrir notre application ici.